Revenons un moment sur la définition des charges fantômes : une consommation d’électricité de certains appareils électriques même lorsqu’on ne les utilise pas. Certains appareils ne rentrent pas dans cette catégorie, bien qu’ils consomment de l’électricité en permanence. On ne peut ainsi pas débrancher le réfrigérateur ou le congélateur, qui consomment de l’énergie à une fin utile de conservation des aliments. On peut par contre considérer que leur consommation devient fantôme lorsqu’ils deviennent superflus. On s’explique : il est souvent tentant d’utiliser un deuxième réfrigérateur ou congélateur pour garder quelques surgelés au frais, au cas où… Mais cela amène une dépense en énergie supplémentaire dont on pourrait peut-être se passer.

En poussant le raisonnement un peu plus loin, beaucoup d’appareils qu’on utilise ont des fonctions secondaires parfois superflues. Il peut être utile de se demander dès l’achat si toutes les fonctions proposées par un appareil nous seront utiles, car ce qui est certain, c’est que plus de fonctions entraîneront généralement une plus grande consommation d’électricité, et donc un coût à l’utilisation plus élevé. Des appareils qui consomment une électricité même lorsqu’elle n’est pas utilisée pour leur fonction principale, ne serait-ce pas un prolongement de la définition des charges fantômes ?

D’autres appareils, encore, consomment de l’énergie pour une tâche utile que l’on a du mal à percevoir. Les systèmes d’alarme, par exemple, ne peuvent pas être débranchés. De même, certains appareils comme des téléviseurs sont dotés de ventilateurs intégrés qui restent allumés après leur extinction pour les refroidir complètement. Le répondeur téléphonique, également, doit rester allumé en permanence si l’on veut qu’il puisse enregistrer des messages. D’autres, encore, peuvent perdre des données enregistrées si on les débranche (routeur internet, récepteurs de signaux de satellite, décodeurs de télévision, …). Pour tous ces appareils il convient de consulter le mode d’emploi avant de les débrancher. Pour ceux-là et aussi pour ceux qu’il est difficile de débrancher (hotte d’aspiration, ouverture automatique de garage, …), on pourra tout de même prendre en compte leur consommation électrique lors de leur achat.

Mieux comprendre les étiquettes de vos appareils : mode d’emploi de la consommation électrique

  • La tension électrique : c’est la quantité d’énergie qui est mobilisable par les électrons. On exprime cette grandeur en volts (V). Par analogie avec l’eau, si on ouvre le robinet d’un tuyau d’arrosage sans arroser, on crée une différence de pression de part et d’autre de la vanne. Si on l’ouvre, l’eau s’écoulera plus ou moins loin selon la différence de pression. La tension est simplement la même chose avec une différence de potentiel électrique.
    • 120 V, c’est la tension délivrée par les prises canadiennes

 

  • Le courant électrique : c’est la quantité d’électrons qui circule par unité de temps. On exprime cette grandeur en ampères (A). Par analogie avec l’eau, si on ouvre le robinet d’un tuyau d’arrosage, de l’eau va s’écouler : le courant correspond au débit.
    • 10 mA, c’est le courant nécessaire pour alimenter une ampoule à DELs.
    • 100 mA, c’est le seuil d’électrocution pour un être humain
    • 1 A, c’est le courant nécessaire pour allumer une lampe à incandescence
    • 100 A, c’est le courant que délivre un démarreur de voiture
    • 10 à 100 kA, c’est le courant présent dans un éclair

 

  • La puissance : c’est le produit de la tension et du courant électriques. Plus simplement, c’est la quantité d’énergie qui circule par unité de temps, on peut donc parler de débit d’énergie. On exprime cette grandeur en watts (W). Par analogie avec l’eau, la puissance correspond à la force avec laquelle l’eau est éjectée du tuyau d’arrosage allumé.

 

  • La consommation électrique : c’est l’énergie consommée pendant une unité de temps. En physique, on exprime cette grandeur en joules (J) ; mais on exprime communément cette grandeur en watts-heure (Wh) ou kilowatts-heure (kWh). Par analogie avec l’eau, la consommation électrique correspond à l’eau qui a été déversée par le tuyau pendant un temps considéré.
    • 26 389 kWh, c’est l’énergie consommée en une année par un ménage québécois moyen (2007).