Il est beaucoup plus avantageux de choisir des matériaux un peu plus chers, mais de meilleure qualité que des matériaux bas de gamme qui devront être remplacés souvent ou dont le fini se ternira rapidement. Voici quelques exemples de matériaux à bonne durabilité et pour lesquels votre investissement sera rentabilisé.
Toiture
Les toitures en métal résistent très bien aux intempéries et leur durée de vie est estimée à plus de 50 ans. De plus, elles ne nécessitent aucun entretien particulier. Leur coût varie de 4 à 15 $ du pied carré. En comparaison, le bardeau d’asphalte coûte environ 3 $ le pied carré, mais a une garantie variant de 15 à 30 ans. En résumé, vous changerez deux à trois fois votre toiture en bardeau d’asphalte avant de même y penser pour votre toiture en métal. Voir l’article publié sur les toitures écologiques par Écohabitation ainsi que celui concernant les choix de matériaux selon la méthode de l'analyse de cycle de vie pour plus d’informations sur les toitures en métal.
Ampoules
En vingt ans, vous changerez environ vingt et une fois vos ampoules à incandescence tandis que si vous optez pour des ampoules fluocompactes, vous ne les changerez que trois fois en vingt ans. Si vous optez pour une technologie D.E.L., on peut estimer que vous les changerez seulement une fois! (source : Inhabitat) D’autres critères que la durabilité doivent être pris en compte pour choisir vos ampoules. Pour en savoir plus, voir la fiche technique concernant l’éclairage de la maison sur le site de l’organisme.
Planchers
Plusieurs revêtements de planchers sont connus pour avoir une très bonne durabilité : les planchers de bois franc, bien sûr, mais aussi les tuiles de linoléum, le bambou ou encore les pierres et les ardoises. Pour aiguiller votre choix, il vous faut prendre en compte d’autres facteurs environnementaux. Rendez-vous à la section « planchers » pour en savoir plus.
Peintures
Les peintures naturelles sont de loin celles qui ont la plus grande durée de vie. Plusieurs choix s’offrent à vous en ce domaine : peinture minérale au silicate, peinture au lait ou à la caséine et enduits naturels à la chaux. Voir la section « peintures et finis » du site d’Écohabitation pour en savoir plus.
Zoom sur les planchers huilés
Un fini qui résiste bien au temps. L’autre avantage : seules les parties endommagées ou ternies pourront être huilées à nouveau lorsque nécessaire. En comparaison, les planchers vernis doivent être complètement sablés s’ils ont besoin d’un coup de jeune, même si seules certaines parties sont endommagées. Voir la vidéo qui explique comment huiler un plancher avec de l’huile de lin naturelle. Vous trouverez aussi des produits de finition à l’huile dans l’annuaire d’Écohabitation.
Bonnes pratiques pour une maison qui dure longtemps
Des astuces de conception vous permettront d’améliorer la durabilité des équipements et matériaux achetés. Voir la section « Maisons conçues pour durer » pour en savoir plus.
Témoignage. Charles Benoît de Terra Verde
Terra Verde est une entreprise qui s’engage pour des projets de qualité à moindre impact sur l’environnement. Son équipe s’est donné comme ligne de conduite de ne construire que des habitations visant la certification LEED. « C’est notre contribution aux changements de société qui sont maintenant nécessaires, explique Charles Benoît à la tête de l’entreprise. Pour nous, la certification LEED est un pas dans la bonne direction. Elle est un gage de qualité mesurable et vérifié par une tierce partie indépendante, ce qui devrait être important pour le consommateur, et de plus elle permet l’encadrement du projet pour l’équipe. En certifiant tous nos projets LEED, on veut amener l’industrie de la construction à faire un pas en avant vers de meilleures pratiques ». Ainsi, onze unités sont déjà en cours de certification réparties sur trois projets de condos : L’Harmonie des rapides qui comporte deux bâtiments avec respectivement trois et six unités et qui se situe dans le secteur Aylmer de Gatineau et Le Jacques Cartier, dans le secteur Gatineau, qui aura deux unités. « Pour nous l’important c’est la durabilité : construire des bâtiments de bonne qualité qui feront leurs preuves dans le temps, qui auront moins besoin d’entretien et ne feront pas l’objet de rappels postconstruction. C’est aussi la performance énergétique : nous y prêtons une grande attention parce que cela se traduit en économies substantielles pour les futurs occupants ». Ainsi, l’équipe mise sur des matériaux nobles comme le bois, le granite et la pierre. Dans les cuisines, des armoires fabriquées sans l’ajout d’urée formaldéhyde (NuGreen) ont été choisies. Les planchers aussi fabriqués sans l’ajout d’urée-formaldéhydes sont locaux (ils viennent de la Beauce) et sont vernis avec un produit sans composés organiques volatils (COV). De la peinture sans COV est utilisée dans toutes les unités. Autre atout, les bâtiments sont équipés pour recevoir la technologie solaire selon la norme CSA F379.1-88 créée par CanSIA plus couramment nommée « Solar Ready ». Cette norme montre comment installer un vide mécanique et prévoir un espace dans la salle mécanique pour les installations solaires futures de la maison. Cela permettra aux futurs propriétaires d’installer sans difficulté des panneaux solaires si la technologie devient plus abordable dans quelques années. Dans le même ordre d’idée, les trois projets sont tous orientés franc sud pour bénéficier au maximum des apports thermiques du soleil de façon passive : autant de watts gratuits à aller chercher! Quand vient le temps d’aborder les surcoûts à la construction d’un projet LEED, Charles Benoît a un léger sourire. « Des surcoûts, il y en a parfois, c’est sûr, mais ce n’est pas la fin du monde parce qu’avec des projets de ce type, le calcul des coûts ne se fait pas du tout de la même façon qu’un projet classique. Nous misons sur la durabilité et la qualité des matériaux, alors c’est sûr que comparé à une maison faite de vinyle et de plancher flottant, on se place au-dessus. Mais le vrai surcoût vient surtout de la performance énergétique : passer de R32 à R40 dans la toiture et de R20 à R25 dans les murs, c’est ça qui coûte cher. Par contre, c’est un investissement qui sera amorti par la suite grâce aux économies d’énergie qu’il permet. En ce qui concerne les surcoûts des matériaux écologiques, comme les armoires et les planchers, c’est très variable : pour les gros volumes, certains fournisseurs ne nous chargent pas plus cher que pour des produits classiques ».
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