Maison unifamiliale patrimoniale de deux étages rénovée pour une meilleure performance énergétique
Une maison comme les autres, à Montréal: architecture typique, construite en carrés de madriers revêtus de pierre et brique, chauffage hydronique au gaz, fenêtres au cadre de bois… Aucune rénovation apportée entre 1940, année de construction, et 2018, où elle a été acquise par de nouveaux propriétaires soucieux d’économies d’énergie. Les consultants d’Écohabitation ont proposé plusieurs interventions, au niveau de l’enveloppe, de la fenestration, du chauffage et de la ventilation. Les gains évalués sont au final plus qu’intéressants: 29 kWh/m² par an, au lieu de plus de 200… près de huit fois moins.
Revêtement de pierre ou brique, carré de bois, espace d’air et gypse.
Fenestration : 35 fenêtres pour une superficie totale de 34 m² (366 pi²), dont 19% orientées Sud.
Après la rénovation
Murs hors sol: Résistance totale R50
Brique/pierre
Espace d’air
Carrés de bois
Polyuréthane giclé
Colombage/Roxul
Enermax
Espace d’air
Gypse
Murs de fondation Résistance totale R30
Béton
Polyuréthane giclé
Roxul Comfortbatt
Enermax
Espace d’air
Gypse
Toiture
Résistance totale : R56
Membrane bitumineuse
Panneau isolant Sopra-ISO Plus
Contreplaqué
Polyuréthane giclé
Ferme de toit
Solives
Enermax
Espace d’air
Gypse
Dalle
Résistance totale : R32
Remblai granulaire
Polyuréthane giclé
Béton avec conduits hydroniques
Bois d’ingénierie
Fenêtres
La fenestration a été l’objet d’une grande amélioration: les fenêtres, signées majoritairement Klearwall et ayant obtenu la certification Passivhaus, sont d’une efficacité hors du commun. Le vitrage triple à faible émissivité jouit d’une valeur U (coefficient de déperdition thermique) très faible et sa résistance thermique avoisine les R10, ce qui est exceptionnel. Les fenêtres opérables sont par ailleurs très étanches à l’air, ce qui permettra de réduire les fuites d’air dans la maison.
Chauffage
Le système de chauffage hydronique (eau chaude par radiateurs) avec chaudière au gaz a été conservé. Des serpentins ont simplement été rajoutés dans la nouvelle dalle du sous-sol. Par contre, la charge de chauffage ayant diminué considérablement, les radiateurs ont été remplacés par des corps de chauffe plus petits et discrets, et en moins grand nombre. Le chauffage sera par ailleurs fourni par un système bi-énergie, ce qui permettra à la famille de profiter de tarifs avantageux sur la majeure partie de l’année.
Ventilation
Système Lunos
Efficacité de récupération de chaleur : 90,6%
Taux de ventilation : 17/32/38 m³/h (10/19/22 cfm)
Puissance du ventilateur : 0,09 W/m³·h
Récupération d’humidité : 20–30 %
Le ventilateur récupérateur de chaleur Lunos, provenant d’Allemagne, ne possède aucun conduit de ventilation au travers de la maison. Une innovation appréciable en rénovation.
Son système de 7 paires d’unités réparties sur les 3 étages et installées à même le mur est décentralisé. Les unités de ventilation connectées et synchronisées, s’assurent que la maison n’est ni surpressurisée ni dépressurisée. Les unités font 5 pouces de diamètre, et leur petit ventilateur pulse l’air par cycle. Et ça marche: elles opèrent avec une efficacité de récupération de chaleur de 90% (chacune pouvant fournir 30 m³/h, soit 18 cfm)! Le système nécessite simplement un bon emplacement des unités pour procurer de l’air frais dans la maison.
Autre innovation : la compagnie a développé un accumulateur de chaleur compact à partir d’un matériau céramique composite. La combinaison avec des moteurs de haute efficacité et une commande intelligente offre une économie d’énergie considérable.
Côté santé des occupants, rien n’est laissé au hasard : la qualité des filtres permet de réduire à néant la pénétration des pollens, saletés et autres particules dans l’habitation. Une diode lumineuse s’allume pour indiquer la nécessité d’un changement de filtre.
En somme, un système abordable pour atteindre une haute efficacité de ventilation.
Coordonnateur en efficacité énergétique, Écohabitation
Denis Boyer, diplômé en sciences mathématiques, ingénieur en logiciels, a également complété une maîtrise en énergie et développement durable à l'École Polytechnique de Montréal. Il est actuellement coordonnateur en efficacité énergétique chez Écohabitation, où il est notamment responsable de la modélisation énergétique des bâtiments, en plus d'être formateur et conférencier.
Questions / Réponses (1)
J
Jacques Liretteil y a 4 ans
Bonjour M. Boyer !
Je suis co-propriétaire d'une immeuble de trois étages (3 grands logements) de Québec construit en 1928 dont les murs ont la même structure que la maison qui fait l'objet de l'article ; Maison patrimoniale de deux étages rénovée pour une meilleur efficacité énergétique.
Les murs extérieurs de notre maison sont composé d'un revêtement de brique briques à l'extérieur, d'une chambre d'air, d'un carré de bois (3 pouces en épaisseur). À l'intérieur un papier feutre est cloué au carré de bois puis suit une chambre d'air et des lattes de bois pour se terminer avec une couche de plâtre.
Un des trois étages (le 2 ièm.) a été isolé il y a 5 ans de la façon suivante.
À partir de l'étieur, le plâtre, le papier feutre ont été retiré et le carré de bois brute a été recouvert d'une mousse uréthane giclée à une épaisseur de 3 pouces. L'application s'est faite sur tout les murs extérieurs du second étage en débutant du plancher du troisième étage (le plafond avait été ouvert sur 12 pouces) en se rendant au plafond du premier étage (Le plancher avait aussi été ouvert de 12 pouces). Ce faisant les deux lisses ont ainsi été protégée (isolée) lors de ces travaux. Par la suite un mur composé de 2"X3" a été érigé aux 16 pouces. Un espace de 1 pouce et demi a été dégagé du bâti de 2"X3" au mur extérieur en carré de bois. Par la suite un gypse a été vissé sur ces montants 2"x3".
Ma question ; Y a-t-il des impactes négatifs si les 2 autres étages ne sont pas isolées de la même façon ?
Bonjour M. Boyer !
Je suis co-propriétaire d'une immeuble de trois étages (3 grands logements) de Québec construit en 1928 dont les murs ont la même structure que la maison qui fait l'objet de l'article ; Maison patrimoniale de deux étages rénovée pour une meilleur efficacité énergétique.
Les murs extérieurs de notre maison sont composé d'un revêtement de brique briques à l'extérieur, d'une chambre d'air, d'un carré de bois (3 pouces en épaisseur). À l'intérieur un papier feutre est cloué au carré de bois puis suit une chambre d'air et des lattes de bois pour se terminer avec une couche de plâtre.
Un des trois étages (le 2 ièm.) a été isolé il y a 5 ans de la façon suivante.
À partir de l'étieur, le plâtre, le papier feutre ont été retiré et le carré de bois brute a été recouvert d'une mousse uréthane giclée à une épaisseur de 3 pouces. L'application s'est faite sur tout les murs extérieurs du second étage en débutant du plancher du troisième étage (le plafond avait été ouvert sur 12 pouces) en se rendant au plafond du premier étage (Le plancher avait aussi été ouvert de 12 pouces). Ce faisant les deux lisses ont ainsi été protégée (isolée) lors de ces travaux. Par la suite un mur composé de 2"X3" a été érigé aux 16 pouces. Un espace de 1 pouce et demi a été dégagé du bâti de 2"X3" au mur extérieur en carré de bois. Par la suite un gypse a été vissé sur ces montants 2"x3".
Ma question ; Y a-t-il des impactes négatifs si les 2 autres étages ne sont pas isolées de la même façon ?
Jacques Lirette, St-Bernard, Beauce