Adossé au Parc national du Mont-Tremblant et situé au creux de la vallée de la rivière du Diable, le projet agrotouristique Farouche propose un concept singulier et unique pour les Laurentides. Exploitant les qualités naturelles et sauvages du territoire de presque cent acres, le projet combine une ferme nordique, un café-buvette, des microrefuges quatre saisons et une base de plein-air. Du côté nord du chemin du Lac-Supérieur, se dresse la grange servant de quartier général aux activités de la ferme. Le parcours qui mène à la petite ferme maraîchère biologique dessert également les serres tunnels, les champs de fleurs et les terres en jachère. C’est au détour de ce bâtiment agricole que débutent les sentiers de randonnées permettant aux visiteurs du site Farouche d’explorer les montagnes de la vallée de La Diable. Côté rivière, au sud du chemin, le café-buvette est au cœur des activités proposées sur le site. Premier bâtiment que l’on aperçoit lors de notre arrivée, on y entre par le marché, qui propose aux visiteurs les produits de saison de la ferme maraîchère et ceux d’autres producteurs de la région, tels que fromages, bières et vins locaux. Au centre du bâtiment, l’espace café et sa cuisine de transformation offrent aussi aux visiteurs de passage et aux occupants des refuges la possibilité de déguster sur place les produits apprêtés de la ferme. La salle à manger s’avance vers la rivière, et ses grandes portes-fenêtres orientées vers l’ouest offrent des vues prenantes sur les couchers de soleil et sur le Mont-Tremblant. Le poêle à bois invite à s’arrêter pour observer la silhouette changeante de la nature, et à se réunir. Niché dans le toit cathédral, un espace mezzanine propose quant à lui un salon tranquille, en retrait. La matérialité est sobre ; les toitures d’acier couleur charbon et le revêtement de pruche naturel rappellent les bâtiments agricoles vernaculaire. Au sud du bâtiment principal se dresse le campement de refuges recouverts de bardeaux de cèdre. Organisés de façon organique et desservis par un sentier sinueux, les quatre petits bâtiments de type A-frame proposent dans un seul espace ouvert un grand lit, une banquette de lecture et un petit poêle au gaz. Par leur minimalisme, les refuges laissent la plus grande place au paysage qui s’ouvre devant soi et à la beauté de la rivière du Diable. Le projet Farouche a été documenté par le photographe Raphaël Thibodeau sur une période de vingt-quatre heures afin de capturer l’évolution du site du lever du soleil sur la rivière jusqu’à l’observation nocturne des refuges illuminés par la lumière de la lune.
Photos: Raphaël Thibodeau