La toilette à compost, toilette sèche ou toilette à litière biomaîtrisée (nom que l'on doit à Joseph Országh, l'un de ses plus ardents défenseurs) suscite depuis longtemps de nombreux débats. Encore très marginal, ce système est pourtant plus écologique que la toilette traditionnelle. L'eau qui alimente nos toilettes est une eau traitée potable qui a tôt fait de se retrouver dans les égoûts pour être traitée à nouveau. Une toilette standard peut ainsi gaspiller jusqu'à 18 litres d'eau potable par chasse! De plus, le compost produit par les toilettes à litière biomaîtrisée a une valeur très intéressante en tant qu'engrais, valorisation rendue impossible lorsque les déchets sont dirigés vers les égoûts ou vers une fosse septique.
Comment fonctionnent les toilettes à litière biomaitrîsée?
Si vous êtes autoconstructeur, la fabrication d'une toilette à compost est simple. Un seau métallique est placé dans un meuble, le plus souvent construit en bois. Dans ce seau, une litière végétale absorbe les déjections et inhibe la formation d'odeurs.
L'urine et les matières fécales ne sont pas séparées. C'est en fait la présence d'urine qui permet à la cellulose végétale d'empêcher les réactions enzymatiques et par le fait même les odeurs. La litière peut être composée de végétaux secs (branches, feuilles, déchets de jardin, etc.) et/ou de copeaux de bois. On doit placer de la litière dans le fond du seau puis en ajouter un peu après chaque utilisation. Le papier de toilette est jeté dans le seau sans problème. Le seau est vidé à raison d'environ une fois par semaine dans un carré de compost à l'extérieur. Réaliser une toilette à compost soi-même est peu coûteux.
Les toilettes sèches commerciales
Le coût initial des toilettes entièrement automatiques est assez élevé, se situant autour de 2 000 à 3 000 $ selon les modèles. Les toilettes disponibles sur le marché sont conçues de façon à vous faciliter la tâche le plus possible. Avec un modèle centralisé, nul besoin de faire la vidange hebdomadaire. Cette toilette, dont l'aspect ressemble à celui d'une toilette traditionnelle, est reliée à un réceptacle à compost situé au sous-sol ou autre espace adjacent. Ce contenant est muni d'un système de chauffage qui permet l'évaporation des liquides et d'un système de ventilation qui prévient les odeurs. On vide le compost seulement une fois l'an. Des modèles autonomes existent également et fonctionnent sensiblement de la même manière, en ayant l'avantage de ne pas nécessiter d'espace sous le plancher. Le réceptacle à compost se trouve donc sous la toilette, directement dans la salle de bain et on le vide 4 à 5 fois par année.
Consultez votre municipalité pour savoir si vous pouvez en installer une. Pour vous procurer une toilette à compost, consultez notre annuaire en ligne. C'est gratuit !
Pour en savoir plus sur la législation, les lois et règlements entourant les toilettes sèches et à compost au Québec, consultez le Guide Écohabitation.
Bonne journée,
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