Bonjour Maxime,
tout d'abord, serait-il possible de préciser le terme perspirant et de fournir quelques exemples précis qui s'appliquent à votre cas? Ce terme est beaucoup plus utilisé en France, et il semble qu'il regroupe beaucoup de concepts assez flous empruntés à la Science du bâtiment et également à des anciens paradigmes de construction, y compris le fameux "un mur doit respirer". Des précisions s'imposent lorsqu'on utilise ce terme.
L'aspect le plus important pour éviter les problèmes d'humidité dans mur (après l'importance évidente d'empêcher l'eau de pluie de s'infiltrer directement dans le mur) est la gestion de l'étanchéité à l'air. C'est simple, une enveloppe thermique doit être le plus étanche à l'air possible. C'est pour cela qu'il devient nécessaire pour bien garantir l'approvisionnement d'air frais d'utiliser une ventilation mécanique. Faisons une analogie avec le corps humain : pour respirer, on ne se perce pas les poumons, on respire par l'espace contrôlé du nez et de la bouche. Dans un bâtiment on recherche la même chose, il est préférable d'utiliser une ventilation mécanique qui permettra d'avoir les bons débits de ventilation, de récupérer la chaleur qui est "jetée" dehors, de filtrer, et de contrôler les zones du bâtiment où on veut amener de l'air, ainsi que celles où veut sortir de l'air vicié. On ne veut pas respirer à travers son enveloppe, car c'est là aussi qu'il y a des poussières, des résidus de construction, souvent des crottes d'animaux, etc.
Au Québec il est obligatoire depuis 2012 d'utiliser un échangeur d'air (VRC ou VRÉ, l'équivalent des VMC double flux en France) pour toutes les nouvelles constructions.
Pour garantir la meilleure étanchéité à l'air, on parle de système pare-air. Il est toujours recommandé d'avoir une membrane ou panneau pare-air primaire, dans l'idéal par l'extérieur car sa continuité est beaucoup plus facile à assurer et à maintenir pendant la construction. Mais toute redondance du pare-air est bonne à prendre. Un panneau de contreventement d'OSB intérieur bien scellé pourrait servir de pare-air secondaire (à éviter comme pare-air primaire car il a été prouvé qu'à fort différentiel de pression de l'air peut circuler au travers du panneau d'OSB, plus ou moins dépendamment des marques). Ce n'est donc pas un problème à ce niveau.
Reste la gestion de la vapeur d'eau. Moins d'eau migre dans un mur par la diffusion de la vapeur dans le mur, que par celle qui circule au travers des infiltrations d'air. Pour les gestion de la vapeur d'eau, on souhaite avoir un pare-vapeur (ou "frein vapeur") bien situé qui bloque la vapeur en provenance de l'endroit où elle est le plus présente et éloigné de la paroi la plus froide (on souhaite avoir le pare-vapeur vers l'intérieur pour les climats froids, et vers l'extérieur pour les climats chauds surtout en présence de climatisation). On souhaite réduire les surfaces froides le plus possible en ajoutant de l'isolation par l'extérieur en climat froid, et on souhaite favoriser l'évacuation de la vapeur en ayant des matériaux avec une perméabilité à la vapeur croissante à partir du pare-vapeur. La vapeur doit pouvoir s'évacuer tranquillement à l'extérieur ou à l'intérieur, sans rencontrer de surface froide où elle pourrait trouver des conditions propices à la condensation. On veut absolument éviter d'avoir deux pare-vapeur, pas de redondance à ce niveau pour ne pas emprisonner la vapeur d'eau entre deux surfaces et provoquer des problèmes de moisissure!
En climat froid, un panneau de contreventement intérieur OSB ne poserait pas de problème à priori. Il peut être considéré comme un retardateur de vapeur, il faudrait par contre s'assurer du reste de la composition du mur pour que la vapeur s'évacue bien.
N'hésitez pas à lire plus sur le sujet sur notre site web.
Bonne journée,
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