L’arme du chasseur est un outil simple : le wattmètre, sans lequel il est difficile de connaître ses consommations en mode veille. Il s’achète habituellement dans les quincailleries ou les magasins d’articles domestiques qui vendent des appareils électriques, et peut également être loué ou emprunté. Son utilisation est simple, il suffit de brancher le wattmètre à la prise et de brancher l’appareil dont on veut mesurer la consommation au wattmètre. Il est ainsi possible de mesurer la tension, le courant, la puissance instantanée, l’énergie consommée, et même les émissions de CO2 et le coût associés à la consommation d’énergie de l’appareil mesuré ! Un wattmètre coûte de 15 à 30 $ en général, et peut vous permettre de changer vos habitudes de consommation afin de gagner une économie de 5 à 10 % de votre facture d’électricité. Il sera donc la plupart du temps rentabilisé en moins d’un an, et vous permettra de réaliser des économies à long terme.
Trucs et astuces du bon chasseur de fantômes :
- Traquer en priorité les appareils avec des modes veille, des horloges internes, des minuteries ou des télécommandes.
- Ne négliger aucun appareil. Vous pourriez être surpris de la consommation fantôme de certains appareils, souvent en raison de leur âge ou d’un défaut de conception.
- Ne pas oublier de faire des mesures pour chaque mode de consommation de l’appareil. Même hors fonction, l’appareil est susceptible de consommer de l’électricité tant qu’il est branché.
- Choisissez vos combats : il est plus efficace d’agir sur un appareil très peu utilisé mais toujours branché, ou sur des appareils qui consomment beaucoup. Un appareil dont vous vous servez très souvent qui ne consomme qu’un watt en mode veille ne sera sûrement pas la plus grande priorité… En dessous d’un watt, ce n’est d’ailleurs même pas mesuré par la plupart des wattmètres vendus dans le commerce.
Voici un exemple de la consommation possible en charges fantômes par année pour un ménage québécois moyen de 2,5 personnes :
La consommation moyenne finale serait ici de 891 kWh/an, ce qui n’est pas négligeable et représente 6 % de la consommation annuelle moyenne d’électricité d’un ménage (de 1 à 20 % pour les scénarios minimum et maximum). Cela représente un coût annuel de 67 $ (de 14 à 241 $), et des émissions de 5 kg de CO2 (de 1 à 19 kg). En pensant à long terme, sur 10 ans par exemple, on parle ainsi de 670 $ consommés en charges fantômes, et des émissions de 50 kg CO2.
Bien que l’exemple ci-dessus représente bien les consommations fantômes moyennes d’un foyer québécois moyen, il est donné seulement à titre indicatif. En effet, on s’est rendu compte que des appareils identiques pouvaient avoir des consommations en mode veille très différentes. Le four à micro-ondes, par exemple, peut voir sa consommation en mode veille aller de 2 à 24 W selon les appareils. Sur 10 ans, cela représente un coût de consommation fantômes moyennes de 9… à 110 dollars. La différence est considérable !
De plus, de nombreuses charges (aération, gros électroménagers, etc.) sont difficiles à mesurer à l’aide d’un wattmètre. On peut s’équiper d’un compteur de consommation plus performant branché à l’arrivée d’électricité de son logement et doté d’un écran de contrôle qui indiquera sa consommation électrique totale en temps réel. Cet appareil est plus cher (50 à 200 $) mais il se révèle beaucoup plus utile, car il pourra servir à connaître sa consommation réelle et à observer directement les effets des mesures prises pour réduire sa consommation d’électricité.
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