Le radon, présent naturellement dans l’environnement, est issu de la composition naturelle de l’uranium. L’uranium se désintègre de manière radioactive et se transforme en radium, qui lui, se détruit naturellement afin de donner le radon. Avant d’atteindre la forme stable et non radioactive du plomb, chacun des composés de la lignée est radioactif.
Le radon s’évapore et s’infiltre dans la maison et les bâtiments par les fissures ou les passages de canalisations. Par la respiration, le radon peut s’introduire dans l’organisme. Il se retrouve ainsi emprisonné dans les poumons sous forme de particules ionisantes et ces derniers n’ont aucun moyen de les réduire. Les particules continuent alors leur processus de transformation — le cycle de vie du radon est très court, soit moins de 4 jours — et le Rn se transforme finalement en composés radioactifs solides tels le polonium, le bismuth et le plomb. Ces effets toxicologiques peuvent augmenter le risque de cancer du poumon si l'on est exposé à de fortes concentrations et de façon prolongée.
Que faire ?
Incolore et inodore, le radon peut être présent partout sans signes avant-coureurs. C’est pourquoi il est conseillé pour tous de faire un test de radon. Le test s’étale sur 3 mois, est peu dispendieux et pourrait vous éviter des problèmes de santé.
La radioactivité associée au radon, mesurée en becquerel (Bq), varie énormément selon les maisons et les sites. Au Québec, il n’y a pas lieu de s’inquiéter sous le seuil de 200 Bq/m3. Entre 200 et 600 Bq/m3, le ministère recommande d’effectuer des travaux de réduction de concentration dans un délai de 24 mois. Au-delà de 600 Bq/m3, les travaux devront être entrepris dans un délai de 12 mois.
Les techniques proposées sont relativement peu coûteuses et efficaces. Grâce aux technologies actuelles, il est possible d’abaisser les taux de concentration à moins de 75 Bq/m3 et ce pour des coûts variant entre 1 500 $ et 3 000 $.
Les travaux normalement effectués sont;
- Le colmatage des fissures dans les planchers et les fondations.
- L’occlusion des ouvertures autour des tuyaux et des conduits de drainage.
- L’amélioration de la ventilation de la maison.
- La création d’une ventilation passive au niveau des fondations ou du vide sanitaire qui n’entraîne pas de pertes de chaleur.
Si vous possédez un puits artésien pour votre eau, méfiance du radon. Lisez ceci.
Pour un test, vous pouvez trouvez :
- les tests de radon, détecteurs électronique et équipements de contrôle et atténuation du radon sont ici
- L'annuaire d'Ecohabitation
Vous pouvez également consulter
- le guide gratuit à l’usage des propriétaires canadiens, publié par la SCHL.
- La carte des zones à risque du Radon au Québec.
Entre les années 1930 et 2000, la production chimique mondiale est passée de 1 million de tonnes à plus de 400 millions de tonnes. Ces composés se retrouvent dans la nourriture, les plastiques, le mobilier, la peinture, les détergents, les tissus et même, les produits cosmétiques. Bien qu’invisibles, les polluants sont omniprésents dans notre quotidien. Lors des 20 dernières années, le nombre de cas d’asthmes, de cancers, de leucémies et de tumeurs au cerveau ont doublé et, dans certains cas, triplé (sources : Santé Canada, EPA). La pollution de l’air intérieur est souvent montrée du doigt. Heureusement, il est possible de réduire notre exposition aux principales sources de ces composés clandestins.
Bonjour,
je tiens à vous féliciter pour l'intérêt que vous portez au radon.
Je me permet ce pendant d'appporter quelques commentaires sur les affirmations suivantes concernant le effets du radon sur la santé:
Au troisième paragraphe,on note:
"Ces effets toxicologiques sur la santé sont dévastateurs et, invariablement, un organisme intoxiqué développera un cancer".
et au quatrième paragraphe:
"il est conseillé pour tous de faire un test de radon. Le test s’étale sur 3 mois, est peu dispendieux et pourrait vous éviter de nombreux problèmes de santé".
Le radon peut augmenter le risque de cancer du poumon si l'on est exposé à de fortes concentrations et de façon prolongée, souvent plusieurs décennies. C'est le seul effet démontré. On observera donc une augmentation de la probabilité de développer un cancer du poumon et non "invariablement" un cancer.
Voir aussi le site du ministère de la santé et des services sociaux:
http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/santepub/environnement/index.php?radon
Sincères salutations,
Jean-Claude Dessau, md
Président du Comité intesectoriel québécois sur le radon.
Bonjour Jean-Claude,
Merci beaucoup pour ces commentaires pertinents. Je fais les modifications tout de suite.
Bien cordialement,
Lydia Paradis Bolduc