Elle est toute simple, la maison de Patrick, sa conjointe, ses trois enfants…et de son beau-père. Elle ressemble à la maison de banlieue qu’elle est, dans les Basses-Laurentides, à Saint-Colomban, près de Saint-Jérôme. Pas très chère (195 000 $ sans le terrain) mais LEED Or, s’il vous plaît ! Comment a-t-il fait ?
Voici les conseils de Patrick Côté pour construire LEED sans se ruiner.
- « Suivre une formation LEED pour maîtriser l’ensemble du processus, même si vous n’êtes pas autoconstructeur. C’est très important de tout comprendre, ça permet de faire les bons choix, et d’aller chercher les points LEED les moins dispendieux !
- Viser petit. J’ai perdu mille pieds carrés entre ma maison précédente et celle-ci ! Et alors ? Nous vivons à l’aise dans nos 1500 pi2, mon beau-père occupe les 650 pi2 restants. Ces dimensions sont bien plus éco-énergétiques !
- Choisir des éléments pré-usinés. Leur fabrication génère moins de déchets et la certification LEED en tient compte ! Cela rapporte des points. La même entreprise m’a fourni la charpente, le toit, le plancher, les murs préfabriqués, les portes et fenêtres, les bardeaux…
- Construire soi-même certains éléments pour faire des économies de main d’œuvre et contrôler la fabrication. Je suis un ancien entrepreneur, alors ça aide… je voulais être sûr que l’étanchéité à l’air serait irréprochable !
- Avoir le sens de la récupération. J’ai recyclé des restants de planches de pin pour faires des placards, des moulures pour faire des cimaises, ce qui restait de matériaux pour construire le cabanon de jardin… »
Peu de déchets, des économies d’eau… voici ce dont Patrick est le plus fier.
- « D’abord, d’avoir réussi à construire une maison LEED à prix très raisonnable ! C’est une maison standard, qui se fond dans le décor, et qui peut inspirer d’autres personnes.
- J’ai porté une attention particulière aux économies d’eau. Comme nous ne sommes pas reliés à l’aqueduc mais à un puits, j’ai organisé l’ensemble du système en le rendant très économe ! Tous les éléments (toilettes, lavabos, douche) sont à haute efficacité, nous récupérons l’eau de pluie pour irriguer le jardin et alimenter le petit étang que nous avons creusé… Pour l’aménagement paysager, nous avons planté des couvre-sols et des plantes qui n’ont presque pas besoin d’être arrosées. J’économise 33% d’eau par rapport à une maison conventionnelle.
- J’ai tout fait pour avoir une quantité minime de déchets de chantier. 75% de moins que sur un chantier conventionnel ! »
Des matériaux pas toujours écolos : « Hélas, ce sont les moins dispendieux ! »
- « Le revêtement extérieur est en vinyle (PVC). En bois, c’était trop cher.
- Les éléments de ma cuisine sont sans produits chimiques, sans composés organiques volatiles, mais le bois ne vient pas du Québec et n’est pas FSC.
- L’isolant, c’est du polystyrène expansé. J’aurais préféré la cellulose… Je ferai mieux la prochaine fois ! »
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