Réfection de toit plat d'asphalte, par toit membrane EPDM. Est-ce un bon choix? Que penser du toit élastomère?

Bonjour Bernard, 

EPDM et TPO

Pour : Idéal pour toits plats, et notamment pour poser des toits végétaux. Résistantes, ces toitures sont disponibles en blanc, ce qui contribue à réduire les îlots de chaleur urbains. Elles sont imputrescibles et résistent aux intempéries et aux insectes, et ne nécessitent pas d’entretien. Parmi les toitures issues du pétrole (avec le PVC et l’élastomère), elles sont considérées comme moins polluantes et plus durables.

Contre : Elles sont donc... issues du pétrole, qui n’est pas un matériau inépuisable. Elles nécessitent d’être posées par un spécialiste.

Durée de vie et coût : De 30 à 50 ans. A partir de 8 $ le pied carré (installation comprise).

Toit en membrane élastomère ou bitume modifié

Toit avec membrane élastomère © Céline Lecomte

Pour : C’est le chouchou des architectes, et le revêtement classique des toits plats au Canada car on peut le poser presque par tous les temps!

Contre : Risque d’incendie pendant l’installation, à cause l'utilisation de torches. L'élastomère peut être recyclable, mais n'est pas recyclé au Québec. Vient de l'asphalte... 

Durée de vie et coût : Environ 20 ans. Autour de 8$ le pied carré.

Et cette réponse de Louis-Martin Paquet, de notre cercle d'expert : Côté environnemental, la membrane EPDM est bien reconnue comme étant le meilleur choix par rapport à l’élastomère, en prenant garde toutefois à comparer des marques de commerce de qualité équivalentes, mais aussi à la configuration du système (il n’existe pas une seule membrane idéale pour tous les toits). En effet, malgré l’existence de standards de tests (pouvant parfois être trop faciles à atteindre), la qualité varie grandement d’une marque à l’autre, et même d’un échantillon à l’autre, tant avec la EPDM qu’avec l’élastomère.
Si l’on considère ici la consommation de proximité, sachons que EPDM et élastomère sont toute deux faites à base de pétrole, qui n’est pas (à ce jour) un produit très local. Les deux membranes sont recyclables, mais seuls les manufacturiers de EPDM ont l’infrastructure pour le faire réellement car elle est beaucoup plus facile à retransformer. La membrane élastomère (au même titre que les bardeaux d’asphalte), seraient d’une grande valeur ajoutée dans l’asphalte de nos routes, mais la rentabilité de ce processus n’est malheureusement pas au rendez-vous. Le tout s’en va encore remplir nos sites d’enfouissement.

Vous pouvez également regarder du côté de la membrane TPO :

Les points communs

• Résistantes
• Disponibles en blanc (réduit les îlots de chaleur)
• Très bonne durée de vie : de 30 à 50 ans
• Pas d'entretien

Les différences

• Prix : environ 15% en moins pour la membrane TPO.
• Technique de pose en réfection : l'EPDM est collée partout tandis que le TPO est  fixée mécaniquement aux joints, aux périmètres du toit et aux éléments mécaniques. Le TPO nécessite moins de colle et un isolant plus mince, d’où l’économie.
• Flexibilité : 300% d’élasticité dans le cas de l’EPDM blanc, presque nulle pour la TPO qui est renforcée de fibre de verre. L’EPDM conserve sa flexibilité jusqu’à –40 degrés. Joints collés dans le cas de l’EPDM, thermo soudés pour la TPO. Les deux techniques se valent.
• Isolation : Pose d'un isolant de polyisocyanurate de 1,5 po sous l’EPDM; pose d'un polystyrène extrudé 3/8po dans le cas de la TPO fixée mécaniquement. Noter que la TPO peut aussi être collée, réduisant l’économie mais renforçant la qualité du système.

Bons travaux !
 

• J'aime
• Répondre