Une "Enquête pancanadienne sur les concentrations de radon dans les habitations", révélée au printemps, fait le point sur la concentration de ce gaz dangereux dans les sols canadiens. Le radon est issu de l’uranium et s’infiltre dans les maisons. Il est radioactif, incolore, inodore, naturel... et cancérigène. Régulièrement respiré, il peut déclencher de graves ennuis de santé. 

Si les mesures effectuées chez vous révèlent une concentration de plus de 200 Becquerels par mètre cube, qui est la norme canadienne (ou de 100 Bq, la limite conseillée par l’Organisation mondiale de la Santé), une colonne de radon s’impose...

Dans le tableau ci-dessous, issu des statistiques de l’enquête de Santé Canada, nous avons mis en gras les pourcentages supérieurs à 10 correspondant aux régions les plus concernées par la concentration de radon. La situation de la Gaspésie et des Iles de la Madeleine est particulièrement préoccupante, et fait l’objet de mesures.

Région

Nombre de participants à l’enquête

% inférieur à 200 Becquerels par mètre cube

% supérieur à 200 Becquerels par mètre cube

Région du Bas-

Saint-Laurent

171

86,0

14,0

Région du

Saguenay-Lac- Saint-Jean

72

97,2

2,8

Région de la

Capitale- Nationale

160

91,2

8,8

Région de la

Mauricie et du Centre-du- Québec

59

100,0

0,0

Région de l'Estrie

54

90,7

9,3

Région de

Montréal

73

93,1

6,9

Région de

l'Outaouais

62

87,1

12,9 dont 4,8% au-dessus de 600 Becquerels par mètre cube

Région de l'Abitibi-

Témiscamingue

69

95,7

4,3

Région de la

Côte-Nord

106

96,2

3,8

Région du Nord-

du-Québec

224

94,2

5,8

Région de la

Gaspésie-Îles-de- la-Madeleine

174

74,7

25,3 dont 3,5% au-dessus de 600 Becquerels par mètre cube

Région de la

Chaudière- Appalaches

175

86,9

13,1

Région de Laval

107

87,9

12,1

Région de

Lanaudière

76

96,1

3,9

Région des

Laurentides

78

89,7

10,3

Région de la

Montérégie

112

91,1

8,9

Région du

Nunavik

9

88,9

11,1

Région des

Terres-Cries-de- la-Baie-James

3

100,0

0,0

Source : Enquête pancanadienne sur les concentrations de radon dans les habitations, Santé Canada, 2012.

On notera que les régions du Bas-Saint-Laurent, de Chaudière-Appalaches, de l’Outaouais et de Laval semblent également très concernées. Le faible nombre de participants dans certaines régions laisse cependant penser que de nouvelles enquêtes seraient nécessaires. Montréal, réputé « radon free », a pourtant son petit pourcentage, elle aussi : 6,9 des maisons testées ont des taux supérieurs aux 200 Bq réglementaires.

Et les autres provinces canadiennes ? Dans l’ordre décroissant, les provinces ou territoires les plus touchés par la présence de radon sont le Nouveau-Brunswick (dans 24,8% des habitations testées, la concentration de radon était supérieure à 200 Bq/m3; puis le Manitoba avec 23,7% des habitations concernées ; vient ensuite le Yukon (19,6%), puis la Saskatchewan (16, 3%). Le Québec est juste derrière, en 5è position, avec 10,1% des habitations testées concernées par un taux supérieur à 200 Becquerels. Si on pondère ces statistiques en fonction de la population, elles sont plus basses (8,2% au Québec) mais cet ordre reste le même.

Extrait de l’enquête : « Les résultats de cette étude de deux ans ont indiqué que 6,9 % des Canadiens habitent dans des maisons où la concentration de radon est supérieure à la présente ligne directrice de radon de 200 Bq/m3; ces résultats concordent avec ceux de 7 % obtenus au cours de la première année. Cette estimation est également similaire aux résultats d'une enquête pancanadienne menée à la fin des années 70 qui avait estimé que 5 % des Canadiens habitaient dans des maisons où la concentration de radon était supérieure à la ligne directrice de 200 Bq/m3. »

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