Créée par Thomas Davenport en 1834, la voiture électrique dépasse, grâce à l’ingéniosité du Belge Camille Jenatzy, la barre des 100km/h le 1er mai 1899. Au début de l’ère dernier, plus du tiers des voitures sur le marché sont électriques et moins du quart fonctionnent grâce au pétrole. Mais, pour des raisons sociales, technologiques, économiques et pratiques, les voitures à essence vont rapidement supplanter les voitures électriques. Quoi qu’il en soit, même si elle n’a jamais complètement disparu, l’idée de la voiture électrique va réémerger, se présentant comme l’une des solutions à long terme pour contrer les changements climatiques.
Selon l’EDF, les transports représentent 27 % de la consommation mondiale d’énergie, 61 % du pétrole à l’échelle planétaire et sont responsables de 23 % des émissions de CO2. Heureusement, la population est de plus en plus sensible aux enjeux entourant le secteur du transport. Et les canadiens s’éveillent également. De fait, d’après un sondage effectué par Senergis et paru dans le quotidien Le Devoir en janvier 2011, 60 % des sondés pensent conduire une voiture électrique, ou hybride, d’ici 10 ans.
Suivant cette vague de conscientisation, Hydro-Québec pilote, depuis décembre 2010, le plus gros projet Canadien d’essai de voitures électriques. L’essai routier, qui se déroulera majoritairement à Boucherville, devrait comprendre 50 voitures « i-MiEV » et permettra d’évaluer le comportement des voitures dans différentes réalités du Québec, notamment sous les conditions hivernales particulières aux pays nordiques. Annoncé au Salon International de l’Auto de Montréal en janvier 2010, le projet prévoit étudier les habitudes de recharge des utilisateurs et l’intégration des véhicules au parc automobile québécois.
Les voitures
La « i-MiEV », ou Mitsubishi Innovative Electric Vehicle est adaptée à la conduite sur l’autoroute et ne produit aucun gaz d’échappement. Elle peut accueillir quatre adultes et quelques bagages à l’arrière. Fixée sous le plancher, la batterie au lithium-ion de 16 kWh permet un rayon d’action de 120 km par charge. Sur une prise de 240 volts et un courant de 32 ampères, elle peut être rechargée en six heures. Connectée à une charge rapide, la voiture peut se recharger à 80 % en moins de 30 minutes. La mise en marchée de la voiture japonaise devrait se faire en fin 2011.
En parallèle, Chevrolet Canada prépare le lancement de la Volt au Québec. En vue de poursuivre sa lancé dans le domaine des voitures électriques, Hydro-Québec prévoit se procurer sous peu 20 voitures qui seront intégrées à son parc automobile. Un des objectifs de la société d’État : évaluer l’avantage écoénergétique du véhicule en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). La Volt permet de couvrir 580 km, distance permise grâce à un générateur à essence de 1,4 litre qui prend le relais après les 40 à 80 km d’autonomie de la batterie à lithium-ion de 16 kWh. Montréal, Québec et Gatineau auront la primeur de la mise en marché de la Volt qui devrait se faire à l’été 2011.
Pour recharger la batterie
À l’heure actuelle, la plupart des maisons chauffées à l’électricité ont la capacité de recevoir une borne de recharge. L’installation est simple, rapide et Hydro-Québec pourra mettre les futurs propriétaires de voitures électriques en
contact avec des électriciens compétents. Il sera également possible de recharger le véhicule grâce à un réseau de bornes. À l’heure actuelle, Hydro-Québec évalue des concepts de bornes publiques, comme celles conçues par AddENERGIE, une firme de la capitale.
Le projet est d’importance pour Hydro-Québec, qui compte sur celui-ci pour déterminer comment elle pourra créer et gérer un réseau d’approvisionnement en électricité pour ces véhicules dans l’avenir.
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